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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/450

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nions de villages, de manière à empêcher que les inondations, ou même jusqu’à un certain point, la grêle ne s’étendissent presque jamais sur la totalité du territoire([1]).

3°. Les travaux publics, la répartition, des impôts se feront mieux dans ces communautés qu’on ne pourrait l’espérer dans un seul village, les affaires communes y seront mieux administrées. Il sera beaucoup plus facile d’y établir une bonne police, objet très important, et qu’il serait presque impossible de remplir dans des villages séparés.

4°. Les procès et les querelles entre les villages deviendront beaucoup plus rares, et leurs intérêts seront mieux défendus, leur conduite plus modérée dans ceux qu’ils peuvent avoir avec les Seigneurs et avec les Curés.

5°. Cette réunion leur donnera plus de force contre les grands Propriétaires qui sont Seigneurs de plusieurs Paroisses.

6°. On pourrait établir pour chaque communauté, une petite justice municipale, qui n’aurait pas les inconvénients des justices seigneuriales, ni ceux qui résulteraient de la suppression absolue des Justices locales.

  1. Dans presque tous les Pays les orages suivent une marche régulière, se dirigent suivant le cours des rivières, et dans le sens des grandes vallée. Ainsi cinq villages, par exemple, située sur le bord d’une rivière, dont le cours n’est pas très sinueux, seront plus souvent dévastés par un même orage que cinq autres villages du même canton distribués dans plusieurs vallées.