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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/479

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sur ce qui à été fait, etc.

celles que l’on prenait autrefois, et qui deviendraient elles-mêmes inutiles au bout de quelques années, si les assemblées nationales étaient fidèles au principe établi par celle-ci, et en étendaient les conséquences autant qu’elles doivent l’être.

L’indiscipline des troupes réglées, la désertion qui s’y est répandue, ont encore contribué à augmenter l’anarchie. Lorsque après les premières infractions faites à la discipline, l’assemblée nationale a demandé l’éloignement des troupes, on devait s’attendre que la contagion deviendrait générale. Si, au lieu de cette demande, on avait pu d’abord exiger de ces mêmes troupes le serment d’obéissance aux décrets de l’assemblée, et celui de n’agir que pour en assurer l’exécution, on aurait établi la liberté sans introduire le désordre. Mais une telle mesure était-elle possible ? C’est ce que nous ignorons. À présent, il s’agit de remédier au mal ; et pour cela, il faudrait que le comité militaire de l’assemblée nationale, après avoir indiqué les réformes et les changements les plus nécessaires, et fait décréter les lois de discipline, cessât promptement ses fonctions ; parce que l’existence de ce comité donnant toujours l’idée de changements prochains, entretient dans les esprits le mépris des règles actuelles, ^e serait-il pas encore utile de substituer au serment fait à la nation, un serment solennel d’obéissance aux décrets de rassemblée nationale, de fidélité à cette assemblée ? Ln serment doit signifie) quelque chose, obliger envers un individu ou un corps, renfermer un engagement déterminé, un engagement qu’il serait