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glane, de M. Poussin ; un sur le mérite du dessin ; un contre les copistes des manières ; un sur les Bacchanales de M. Poussin ; un sur les circonstances qu’il faut observer en traitant l’histoire dans les tableaux ; un sur les Pèlerins d’Emmaüs du Titien : un sur une Madeleine du Guide[1]. »

Si nous remarquons que le discours sur le mérite du dessin est certainement le même que la réponse à Blanchard, et que le discours contre les copistes des manières doit être restitué à Philippe de Champaigne[2], nous sommes en droit de dire que nous possédons probablement toutes les conférences de Jean-Baptiste de Champaigne, sauf celle qui étudie « les circonstances qu’il faut observer en traitant l’histoire dans les tableaux[3] ». Car nous possédons les manuscrits de tous les discours dont parle Guil-

  1. Mémoires sur la vie. t. I, p. 340.
  2. D’ailleurs Guillet de Saint-Georges, dans le passage cité plus haut, attribue aussi à Philippe de Champaigne une conférence contre les copistes des manières. Il n’est pas probable que le sujet ait été traité à la fois par l’oncle et par le neveu : si le fait se fût produit, il aurait certainement été remarqué et mentionné. Or le seul manuscrit que nous possédions semble précisément de la main même de Philippe de Champaigne.
  3. Cette conférence même est-elle de J.-B. de Champaigne ? Le procès-verbal du 7 décembre 1697 fait mention d’un « discours de feu M. de Champaigne l’Oncle, sur l’histoire et la composition du tableau », qui me semble le même que celui dont parle Guillet de Saint-Georges. Il est donc bien difficile de déterminer l’auteur de ce discours : on peut même se demander si ce n’est pas sous un autre titre une des conférences qui roulèrent sur ce sujet, comme, par exemple, celle de Rébecca. En tous cas, à moins d’un hasard heureux, nous ne serons sans doute jamais fixés sur ce point.