Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/196

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des habiles qui les suivent, et comme il serait à désirer, pour faire un peintre parfait, que l’on possédât et le dessin et le pinceau dans une même perfection, parce que la belle nature est aussi bien colorée qu’elle est bien dessinée, voyant donc cette nécessité, il ne faut pas faire un voile à l’esprit par sa passion, mais au contraire faire tous ses efforts pour s’éclairer par les différentes lumières des autres, afin de se rendre capable de tirer le fruit nécessaire qu’on a besoin pour s’avancer.

Voilà, Messieurs, ce que ma pensée m’a fourni en examinant ce tableau, ce que je soumets à vos avis, comme étant des juges équitables et éclairés pour juger de la beauté de ce tableau et de tout ce que je viens de dire à son sujet.

M. de Champaigne.

Octobre 76[1].

  1. Il semble que cette mention soit de la main de Testelin ; mais la signature manque.