Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/232

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(De la rate, Timée, liv. IV.) Il y a un officier logé au côté gauche du maître d’hôtel, lequel a soin de nettoyer le logement de son maître et toutes les offices qui sont sous sa dépendance ; il retient dans son logement les immondices, balayures et autres saletés, en attendant que d’autres serviteurs du dehors du château les viennent prendre ; quelquefois il est beaucoup incommodé de ces saletés (les remèdes déchargent la rate).

(Des boyaux.) Après nous être promenés dans une grande quantité de rues, il nous faut maintenant remarquer la plus grande et la plus admirable de toutes. Elle commence dans le quartier des offices et du maître d’hôtel (le boyau duodenum). Son commencement est large, puis s’étrécit, et va en penchant en bas ; le pavé est rude et couvert d’une croûte rude et raboteuse ; elle va droit vers les murailles du derrière du château. Cette rue reçoit par un canal qui décharge dedans les saletés vertes que le maître d’hôtel fait porter dans un vaisseau à part, comme nous avons dit ci-devant (la vescicule se décharge dans le boyau duodénum).

(Décharge du ventricule dans le boyau duodenum.) Dans l’entrée de cette grande rue, les valets de cuisine vident les restes de la grande marmite dont nous avons parlé ci-devant. Dans ces superfluités du reste des viandes, il y a encore plusieurs morceaux mal cuits et mal assaisonnés, et négligés,