Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs et de leurs propriétés ». Il est probable que l’enthousiaste admirateur du Titien ne fit pas amende honorable car cinq ans après (le 6 mars 1677) un partisan du dessin, de Sève le jeune, faisant allusion à la discussion passée, déclara que « dans la suite des conférences, on ne laissa pas, en parlant de l’étroite obligation du peintre, de vouloir faire passer cette partie de la couleur comme la principale de la peinture. » En tout cas, les coloristes continuèrent de répandre leurs idées, puisque de Sève ne prit la parole que pour les attaquer à propos d’un petit ouvrage de Roger de Piles intitulé « Conversation sur la couleur. » Il le fit avec quelque dépit ; cependant il ne semble pas qu’on lui ait répondu ; mais le débat ne fut pas terminé pour cela.

Nous voyons en effet que le 3 août 1680 « la Compagnie a trouvé bon de suivre au premier jour les mémoires des conférences qui ont été faites sur la couleur[1] ». Entre temps, la conférence avait « été tenue sur le sujet des couleurs sur la lecture de Léonard de Vinci » (5 mars 1678) et « sur l’effet des couleurs » (2 avril 1678). À noter enfin que, le 4 février 1679, « le secrétaire fait lecture d’une table qu’il a composée sur la couleur ». Or on sait que ces « tables de préceptes » de Testelin sont une sorte d’abrégé des sentiments de l’Académie sur

  1. Procès-verbaux.