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les sujets le plus souvent traités dans les conférences.

On peut donc dire que la querelle du dessin et de la couleur, née avant le débat de 1671, dura bien longtemps après lui. Nous la retrouvons encore à l’Académie, vers la fin de 1683[1], lorsqu’on relit les discours de Philippe de Champaigne et de Blanchard ; puis, en 1697[2], ces mêmes discours servent encore « de sujet d’entretien », et il est permis de croire qu’à cette dernière date, grâce aux continuels efforts de Roger de Piles, gràce aussi à la valeur médiocre des œuvres exécutées d’après l’ancienne formule, la conférence de Blanchard eut plus de succès que celle de Jean-Baptiste de Champaigne. Pendant tout le xviiie siècle, le parti des coloristes ne cessa de recruter des partisans de plus en plus nombreux, et on peut dire que la conférence de Desportes, par laquelle nous terminons cette première partie, résume bien l’opinion générale sur la question, vers 1750.

Nous apportons donc ici quelques documents nouveaux qui contribueront à faire plus exactement connaitre non seulement l’histoire d’une théorie, mais l’histoire de l’art Français pendant près d’un siècle.

  1. Voir les procès-verbaux du 6 novembre et du 4 décembre.
  2. Voir les procès-verbaux du 9 février et du 2 mars.