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10. — Rendre compte dû mouvement intellectuel en Bretagne, depuis le commencement du XIXe siècle.


La presse, tant en France qu’en Angleterre, en Allemagne et aux États-Unis, se montra favorable à cette large enquête scientifique et au projet de rapprochement entre peuples sortis d’une souche commune. Avant et après le Congrès, dans tous les camps politiques, dans la presse de Paris et de province, il parut d’excellents travaux à ce sujet : on remarqua particulièrement en France ceux du Siècle et de La Situation, Rien ne manqua à ces débuts, pas même l’insulteur, qui doit accompagner toute œuvre utile.

Au reste , je dois avouer que parmi les hommes graves il se trouva de bons esprits qui ne purent se défendre d’abord de certaines appréhensions devant cette idée nouvelle. Toutes les branches de la famille celtique n’ont pas la même foi religieuse ; dans chacune on compte des hommes d’opinions très-tranchées. Qu’allait-il sortir d’assemblées où se trouveraient en présence des convictions si diverses ? Était-ce l’Erreur, était-ce la Vérité qui devait y trouver son compte ?

La confiance dans le bon sens public et dans la liberté remporta. On comprit généralement que la Vérité est assez forte pour ne pas fuir devant l’Erreur ; qu’il y a quelque chose de providentiel dans le souffle qui, vers l’Orient, rassemble les tronçons épars du corps slave, et, vers l’Occident, ceux du corps celtique ; qu’enfin il y a, dans toutes les nationalités comme dans toutes les croyances, des hommes sincères qui peuvent discuter en