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Page:Congres celtique international.djvu/15

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XI

commun des questions scientifiques, tout en respectant des principes supérieurs.

Ce qui fut plus difficile à vaincre, ce fut l’apathie de nos populations du Nord, toujours un peu froides, surtout en matière de nouveauté ; ce fut leur défiance, assez justifiée d’ailleurs par plusieurs tentatives avortées ; ce fut surtout les petites rivalités d’école, les inimitiés personnelles, cette plaie vive du travail intellectuel en province. Le terrain franchement libéral où nous nous plaçâmes tout d’abord ramena la confiance, et, quand on nous vit définitivement en marche, on nous suivit, mais à la dernière heure.

Encore faut-il convenir que, de l’autre côte de la Manche, les Sociétés savantes restèrent généralement dans une observation prudente ; et celles qui, comme l’illustre Société celtique de Glascow, crurent devoir nous apporter un éclatant témoignage de sympathie, ne le firent qu’à la fin de la session. De sorte qu’il n’y eut qu’un petit nombre, de Savants à traverser la mer ; d’autres, plus nombreux, retenus par la saison avancée, se bornèrent à envoyer leurs adhésioas. Mais une noble dame, lady Llanover, nous adressa le gage le plus précieux, le plus charmant de fraternelle bienveillance, en envoyant vers nous son barde, le célèbre Gruffydd, le premier Telynor de l’Est.

Pendant que cette évolution décisive s’accomplissait au-dehors, les préparatifs intérieurs avançaient rapidement : là nous trouvâmes une unanimité de bon vouloir qni nous a pénétrés de la plus profonde reconnaissance. Tout d’abord il fallait un local convenable, non-seulement pour recevoir une foule qui pouvait être et qui a été, en effet, énorme, mais aussi pour donner la solennité désirable au premier Eisteddvod breton. L’éminent chef de