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Page:Congres celtique international.djvu/41

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SEANCE DU 15 OCTOBRE 1867 — JOUR. 19

Le R. Jenki.xs, pasteur à Morlaix, prend la parole :

« Un fait remarquable s’accomplit aujourd’hui dans cette enceinte, dit Thonorable membre, la convocation solennelle d’un Eisteddvod où les peuples bretons et gallois se trouvent représentés par des hommes connus par leur science et leur patriotisme, qui se réunissent ici pour établir une Association à laquelle devront prendre part les hommes éminents et les peuples d’origine Celte.

» Monsieur le Président et Messieurs les membres du Conseil, permettez. que je vous adresse mes humbles, mes ardentes félicitations pour le succès qui couronne déjà vos généreux efforts, et promet à votre entreprise un avenir digne de la cause que vous chérissez et du dévouement que vous déployez. Quoique vous ne soyez encore qu’au début de ces réunions, vous voyez accourir des deux Bretagnes des poètes et des hommes célèbres par leurs talents et leur érudition, qui s’empressent de répondre à votre bienveillant appel, heureux d’assister à ce congrès que vous inaugurez.

» Oui, Messieurs, c’est avec joie que je vous félicite du résultat encourageant qui vient de récompenser votre zèle et vos efforts au début de cette grande œuvre. Et maintenant , avant d’aller plus loin, je crois devoir faire mention, d’une manière spéciale, d’un nom bien connu et honoré dans les deux Bretagnes et dans le monde lettré, M. Hersart de la Villemarqué, l’infatigable savant breton qui n’a cessé de travailler à relever et à cultiver la langue, la littérature et le peuple de cette Armorique qui lui a toujours été si chère. Nous ne pourrons jamais oublier que c’est en grande partie à son zèle et à son activité que nous sommes redevables de cet Eisteddvod.

» Nous nous rappelons que c’est lui qui visita le pays de Galles en 1838, et qui fut alors élu « Bardd wrth vraint a devawd Ynys Pry dain : Barde d’après le privilège des bardes de l’Isle de Bretagne. » C’est lui et quelques-uns de ses compatriotes également distingués par leur savoir et par leur dévouement , parmi lesquels il faut nommer le digne M. Prud’homme, l’imprimeur de cette ville, qui ont accompli des prodiges en publiant leurs