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propres ouvrages et ceux du vénéré Le Gonidec. Il est incontestable que ces Messieurs ont plus fait sous le rapport de la culture de la langue bretonne et du progrès du peuple qui la parle, depuis une trentaine d’années, que tout ce qui avait été fait à aucune époque antérieure. Aussi est-ce de grand cœur que nous olfrons à M. de La Villemarqué nos expressions chaleureuses de reconnaissance et de félicitation et que nous le prions de vouloir bien les accepter, en l’assurant que nous sommes non-seulement disposés, mais heureux de nous associer à cette belle œuvre et de coopérer, selon nos faibles moyens, à son développement et à sa prospérité.
» Ces sentiments que nous exprimons avec ardeur peuvent être justifiés par le caractère spécial de ce Congrès et par ce qui en est le but. L’Azezvod, dans son origine, est une institution bardique. Dès les temps les plus reculés, les bardes tenaient des congrès ou assemblées publiques qui avaient leurs formes et leurs rites déterminés, et dont le but était de conserver leurs institutions et de communiquer aux assistants les préceptes de cette science dont seuls ils étaient les dépositaires.
» Ces assemblées tenues en plein air, « Yn wynch haul a llygad Goleuni : à la face du soleil et à l’œil de la lumière, » étaient caractérisées par une haute loyauté envers le Prince et un entier dévouement au maintien de la paix.
» Dans nos temps modernes, où l’instruction, les connaissances et les arts ont tout changé, l’Eisteddvod du pays de Galles s’est modifié pour mieux s’adapter aux circonstances et continue d’encourager le progrès des lumières parmi le peuple, d’entretenir le bon goût, de fortifier les idées d’ordre et de moralité et d’augmenter le bien-être du peuple. Dans ce dessein, la presse publie d’avance les sujets, les questions et les matières qui doivent être traités au concours ; des juges compétents sont choisis pour prononcer sur la valeur des écrits, et lorsque l’Eisteddvod a lieu, les récompenses sont présentées aux candidats qui les ont méritées par l’excellence et la supériorité de leurs compositions, soit en vers, soit en prose
