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Page:Congres francais et international du droit des femmes.djvu/129

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sition de moteurs inoffensifs à l’usage des ouvrières : seulement, la quarantième partie de la somme qu’eût coûté le septième enfant de chaque famille ! — Applaudissements.



La parole est donnée à M. Léon Giraud.


Discours de M. Léon Giraud sur les deux points de vue du travail des femmes

Les deux points de vue du travail des femmes.


Il faut distinguer avant tout deux choses :

Le travail manuel ou, plus proprement, rémunéré par le salaire ;

Et le travail intellectuel ou des carrières libérales.

Le premier doit être traité d’une tout autre façon que le second.

Le travail manuel ne doit être encouragé qu’avec beaucoup de réserves ; de nouvelles professions de ce genre ne doivent être considérées, tout au plus, que comme un instrument provisoire d’émancipation.

Il en est autrement pour le travail intellectuel (femme médecin, avocat ; l’enseignement, et les fonctions administratives ayant pour objet un service public, comme le soin des indigents dans l’assistance publique, des malades dans les hôpitaux, des prisonniers dans le régime pénitentiaire, le soin des enfants en dehors de la famille, soit des nouveau-nés, soit des enfants élevés dans les institutions d’État ; l’accession aux commissions de salubrité et d’hygiène…)

Autant je serais large pour le second domaine, autant je serais peu porté à agrandir le premier ; bien entendu la question de savoir où doit être posée la limite étant réservée, puisque je suis partisan des droits de la femme, c’est-à-dire de la femme maîtresse absolue de sa destinée, pouvant choisir ce qui convient à ses aptitudes, à ses fonctions et n’attendant le mot d’ordre de personne.

a). Si l’on appuie sur ce point, ce n’est pas peut-être qu’il y ait grande divergence entre nous, c’est pour l’effet moral à produire.

Nous devons répondre aux préoccupations de l’opinion publique ; et la désertion du foyer par la femme, en conséquence de l’industrie qui, en outre, compromet souvent sa santé, est vive-