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Page:Congres francais et international du droit des femmes.djvu/14

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Ce seul fait, prouve, d’une façon péremptoire, que les idées de liberté, de justice et de droit prennent, de jour en jour, une plus grande extension dans les consciences ; que la question du droit de la femme s’impose et que de sa solution dans le sens de l’équité, dépend la continuation du progrès.

L’agitation qui se produit, à cet égard, chez les plus grandes nations en est la démonstration irréfutable.

Et du reste, c’est sous l’impression de cette imposante manifestation du Congrès, que la Chambre a voté, le vendredi suivant, la proposition de loi relative à l’électorat des femmes commerçantes pour les tribunaux de commerce, déposée par M. Ernest Lefèvre, vice-président. Envoyée au Sénat, cette proposition a rencontré des résistances ; mais nous espérons qu’elles céderont devant le mouvement de l’opinion.

Si la maladie n’avait éloigné de la Chambre, notre ami et éloquent avocat, M. Ernest Lefèvre, nous ne doutons pas que le projet de loi, en faveur des Droits civils de la femme, n’eût été voté dans cette législature. Malheureusement, la la mort, l’inexorable mort, vient d’enlever cet homme d’élite à la Patrie, à la République et à toutes les justes causes.

Cette perte prématurée nous plonge dans un deuil profond !

Nous aurions voulu comprendre dans le volume toutes les études qui nous ont été adressées, mais dans le nombre, il en est qui, étant venues trop tard, n’ont pu être classées, et d’autres, qui, traitant des sujets identiques, faisaient double emploi.

Nous signalons avec éloge les manuscrits de Mme André-Léo, Vve Champseix ; de M. Louis Amiable, maire du 5° arrondissement ; de M. Goron, président de la Société nantaise du Droit des Femmes : sur la recherche de la paternité ; de M. le D’ Jegou, de la Nouvelle-Orléans.

Nous leur exprimons tous nos regrets de n’avoir pu insérer leurs mémoires, et nous leur envoyons le témoignage de notre profonde reconnaissance.

La Commission d’organisation.