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Page:Conon de Béthune - Chansons, éd. Wallensköld, 1921.djvu/12

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R. 1623 : L’autrier un jour après la saint Denise.

R. 1837 : Mout me semont Amours que je m’envoise.

R. 1859 : Voloirs de faire chanson.

R. 1960 : Au comencier de ma nouvele amour.

R. 2000 : Amis Bertrans, dites moi le meillour[1].

De ces quatorze chansons, on peut immédiatement rayer la dernière, qui est un jeu-parti entre Sires Guichairs et Amis Bertrans ; elle n’est attribuée à notre poète que par un ms. (C = Berne 389) dont les attributions, ajoutées après coup, sont souvent erronées[2]. Les treize chansons qui restent sont réparties entre dix-sept manuscrits ; le tableau ci-contre résume cette répartition et indique les attributions faites par les mss[3].

  1. M. Alfred Jeanroy (Romania, XXI, p. 418 et suiv.) a, en outre, fait observer que les chansons anonymes R. 1131 et R. 1137 ne font qu’un avec R. 1325, ainsi que la chanson anonyme R. 895 avec R. 1420. — Je laisse de côté le jeu-parti provençal (Bartsch, Grundriss, p. 184, n° 392, 29) entre Rambaut (de Vaqueiras) et un certain Seingner Coine, dans lequel M. V. de Bartholomaeis (Romania, XXXIV, p. 44 et suiv.) a cru reconnaître notre trouvère. Ce jeu-parti, publié en dernier lieu par M. de Bartholomaeis (ouvr. cité, p. 45 et suiv.), aurait été composé en Romanie entre les années 1201 et 1207.
  2. Ce qui peut expliquer l’erreur, c’est que le jeu-parti suit immédiatement une chanson (R. 1125) attribuée, avec raison, à Conon de Béthune.
  3. J’ai adopté les sigles de Schwan conformément à la Bibliographie des chansonniers français de M. A. Jeanroy (Classiques français du moyen âge, n° 18), où l’on trouvera sur les divers mss. toutes les indications utiles. J’ai dû cependant désigner par x et y deux mss. qui n’ont pas de sigles dans cette bibliographie : x est le fragment de Stuttgart, aujourd’hui perdu, p. p. Fr.-J. Mone dans Anzeiger für Kunde der teutschen Vorzeit, t. VII (Carlsruhe, 1838), p. 411 ; y est le ms. prov. O (Rome, Vat. 3208), p. p. C. de Lollis dans Atti delia Reale Acc. dei Lincei, 4° série, partie I, année 1886, p. 4 et suiv. ; cf. P. Meyer, Romania, XVII, p. 302 et suiv., et A. Jeanroy, Bibliographie des chansonniers provençaux (Classiques français du moyen âge, n° 16).