ces larmes sous des baisers, et l’entraîna par la main en lui adressant mille paroles consolatrices.
Bientôt ils disparurent dans le sentier tortueux qui
s’enfonçait en serpentant dans les sombres profondeurs
du bois.
IX
À peine monsieur de Vlierbecke était-il parti depuis huit jours qu’il arriva d’Italie une lettre pour lui. Le facteur voulut savoir du fermier où l’ancien propriétaire du Grinselhof avait fixé sa demeure ; mais il ne put obtenir aucun renseignement sur ce point, personne ne sachant où monsieur de Vlierbecke et sa fille s’étaient rendus. Les informations prises auprès du notaire demeurèrent également sans résultat.
L’administration des postes mit au rebut cette première
lettre de même que trois ou quatre autres qui la
suivirent, venant toujours d’Italie ; personne ne s’inquiéta
davantage du sort du malheureux gentilhomme,
à l’exception du seul fermier du Grinselhof, qui, le
vendredi, au marché, demandait toujours aux paysans
des autres villages s’ils n’avaient pas vu son ancien
maître ; mais personne ne pouvait lui en donner la
moindre nouvelle.
Près de quatre mois s’étaient écoulés lorsque, par une certaine matinée, une riche chaise de poste s’arrêta devant la maison du notaire. La portière s’ouvrit. Un jeune homme, en habit de voyage, s’élança de la voiture, et entra précipitamment dans la maison.