Page:Conscience - Scenes de la vie flamande.djvu/169

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vous donner dans un bref délai des nouvelles satisfaisantes.

Gustave arrêta sur le notaire un œil plein d’espoir, lui serra la main, et lui dit avec un sourire où se reflétait sa reconnaissance :

— Rendez-moi cet inestimable service, monsieur le notaire ; n’épargnez pas l’argent ; remuez ciel et terre, s’il le faut ; mais, au nom de Dieu, faites que je sache, et que je sache bientôt où se sont retirés monsieur de Vlierbecke et sa fille. Il m’est impossible de vous dire quelles souffrances déchirent mon cœur et combien est ardent le désir que j’ai de les retrouver. Soyez sûr que la première bonne nouvelle que vous me donnerez me sera plus douce que si vous me rendiez la vie.

— Ne craignez rien, Monsieur ; pour vous être utile mes clercs écriront toute la nuit des lettres à ce sujet. Demain je me rendrai de bonne heure à Bruxelles, et j’y réclamerai le secours de l’administration de la sûreté publique. Du moment où vous me permettez de n’épargner aucuns frais, cela ira de soi-même.

— Moi, de mon côté, je mettrai à contribution les nombreux correspondants de notre maison de commerce, et ferai d’incessants efforts pour les découvrir, dussé-je moi-même entreprendre pour cela de longs voyages.

— Reprenez donc courage, monsieur Denecker, dit le notaire ; je ne doute pas qu’en peu de temps nous n’atteignions notre but. Maintenant que vous êtes assuré de mes bons offices, il me serait agréable que vous me permissiez de causer un instant avec vous tranquillement