III
Grande lanterne, mais petite lumière.
— Hé bien, Kobe, demandait baes Gansendonck à son domestique, quel air ai-je avec mon nouveau bonnet ?
Le domestique recula de deux pas et se frotta les yeux comme quelqu’un frappé d’étonnement par une chose incroyable :
— Oh ! baes, s’écria-t-il, dites donc, est-ce bien vous ? Je pensais voir monsieur le baron. Bonté du ciel ! comment cela se peut-il ? Levez un peu la tête, baes ; tournez-vous encore un peu, baes ; marchez un peu maintenant, baes. Voyez-vous, vous ressemblez à monsieur le baron comme une goutte d’eau…
— Kobe, dit le baes avec une feinte sévérité, tu veux me flatter ; je n’aime pas cela.
— Je le sais, baes, répondit le domestique.
— Il y a peu d’hommes qui aient moins d’orgueil que moi, bien qu’on dise par jalousie que je suis fier parce que je ne puis supporter les paysans.
— Vous avez raison, baes. Mais, en vérité, je doute encore si vous n’êtes pas le baron !
La joie rayonnait dans les yeux de baes Gansendonck ; la tête en arrière et dans une fière attitude, il contempla en souriant le domestique qui continuait à faire toutes sortes de gestes d’étonnement.
Kobe n’avait pas tout à fait trompé son maître. À en