rielle d’imprécations, et dans son courroux il frappait du poing le tronc d’un hêtre.
Kobe se tenait debout derrière le baes et songeait au dîner ; car il devait y avoir un lièvre. Il songeait qu’on ne saurait peut-être pas en bien préparer la sauce, et cette pensée le faisait aussi frapper du pied. Entre temps il se bornait à répondre : oui, baes, et non, baes, sans faire attention à ce que disait son maître.
Tout à coup Pierre Gansendonck entendit une voix moqueuse crier :
— Blaeskaek ! blaeskaek !
Furieux, il regarda tout autour de lui, mais n’aperçut personne que son domestique qui, les yeux fixés sur la terre, remuait les lèvres comme s’il eût été occupé à manger.
— Comment, maraud, est-ce toi ? s’écria baes Gansendonck avec fureur.
— Encore moi ! répondit Kobe : Seigneur Dieu, qu’avez-vous donc, baes ?
— Je demande, vaurien, si c’est toi qui viens de parler ?
— Ne l’avez-vous pas bien entendu, baes ?
Gansendonck exaspéré lui arracha la fourche des mains et allait l’en frapper ; mais lorsque le domestique s’aperçut que l’affaire était sérieuse, il bondit en arrière, et levant les mains au ciel, il s’écria :
— Ô Seigneur, voilà que notre baes devient tout à fait fou !
— Blaeskaek ! blaeskaek ! cria de nouveau une voix derrière Pierre Gansendonck.