n’est pas de savoir si le peuple françois peut être libre par la constitution qu’on lui a donnée, mais s’il peut être Souverain. On change la question pour échapper au raisonnement. Commençons par exclure l’exercice de la souveraineté ; insistons sur ce point fondamental, que le Souverain sera toujours à Paris, et que tout ce fracas de représentation ne signifie rien ; que le peuple demeure parfaitement étranger au gouvernement ; qu’il est sujet plus que dans la monarchie, et que les mots de grande république s’excluent comme ceux de cercle carré. Or, c’est ce qui est démontré arithmétiquement.
La question se réduit donc à savoir s’il est de l’intérêt du peuple françois d’être sujet d’un Directoire exécutif et de deux Conseils institués suivant la constitution de 1795, plutôt que d’un Roi régnant suivant les formes anciennes.
Il y a bien moins de difficulté à résoudre un problème qu’à le poser.
Il faut donc écarter ce mot de république, et ne parler que du gouvernement. Je n’examinerai point s’il est propre à faire le bonheur public ; les François le savent si bien !