répondent. Le sort annoncé par les astres, les pressentiments, les songes, les présages, ces ombres de l’avenir qui planent autour de nous, souvent non moins funèbres que les ombres du passé, sont de tous les pays, de tous les temps, de toutes les croyances. Quel est celui qui, lorsqu’un grand intérêt l’anime, ne prête pas, en tremblant, l’oreille à ce qu’il croit la voix de la destinée ? Chacun, dans le sanctuaire de sa pensée, s’explique cette voix, comme il le peut ; chacun s’en tait avec les autres, parce qu’il n’y a point de paroles pour mettre en commun ce qui jamais n’est qu’individuel.
J’ai donc cru devoir conserver dans le caractère de Wallstein une superstition qu’il avait en commun avec presque tous les hommes remarquables de son siècle. J’aurais voulu pouvoir rendre avec la même fidélité le caractère de Thécla, tel qu’il est tracé dans la pièce allemande. Ce caractère excite en Allemagne un enthousiasme uni-