Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/187

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perte sensible de son affection, & les aima toujours cherement : rien ne s’opposa alors à sa puissance, elle la leur témoigna pendant plusieurs siécles par toutes les marques de bonne volonté qu’ils purent désirer. Son pouvoir, joint à l’amitié de la Reine des Fées, conserva la vie, la santé & la jeunesse au Roi son époux. Ils cesserent de vivre l’un & l’autre, parce que l’homme ne peut pas toujours durer.

Elle & la Fée sa sœur eurent la même intention pour la Belle, pour son époux, la Reine sa mere, le Vieillard & sa famille, en sorte qu’on n’a jamais vû tant vivre. La Reine, mere du Prince, n’oublia pas de faire inscrire cette histoire merveilleuse dans les Archives de cet Empire & dans celles de l’Isle heureuse, pour la transmettre à la postérité. On en envoya des rélations par tout l’u-