Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/69

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après ma liberté, c’étoit la seule chose qui me pouvoit flatter, & la seule qu’elle me refusoit.

Je l’avois souvent suppliée de me permettre d’aller partager les périls, où je savois que la Reine le précipitoit pour mes intérêts. Mais mes prieres jusques à ce jour furent inutiles. Pressé de répondre à l’étonnante déclaration qu’elle me faisois, je fus embarrassé ; je la fis ressouvenir qu’elle m’avoit souvent dit qu’il ne m’étoit pas permis de disposer de moi sans les ordres de ma mere, & pendant son absence. C’est comme je l’entends, reprit-elle ; je ne voudrois pas vous obliger d’en user autrement : Il me suffit que vous vous en rapportiez à la Reine.

Je vous ai déjà dit, belle Princesse, que je n’avois pu obtenir de cette Fée la liberté d’aller trouver la Reine ma mère. Le désir qu’elle avoit d’avoir son con-