Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/19

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près de lui, s’ils n’avoient pas vû une jeune fille vêtue de la façon que Liron avoit paru à ses yeux : Mais personne ne lui en pouvoit dire de nouvelles, & il avoit perdu presque toute espérance, quand un de ceux qui le suivoient, qui pour satisfaire à ses inquiétudes venoit de monter sur un arbre, lui cria qu’il voyoit une femme dans la plaine, mais qu’elle étoit trop éloignée pour qu’il lui fût possible de discerner si c’étoit Liron, ni même son ajustement.

Malgré l’incertitude dans lequel cet avis le laissoit, le Chasseur fut charmé. Son cœur lui disant que c’étoit sa Bergere, il courut au devant, & la trouva à l’entrée du bois. Mais sa joye fut bien modérée lorsqu’en distinguant les objets, il eut sujet d’appréhender que ce ne fût pas Liron, de qui l’habillement précédent étoit si