Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/21

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prendre, comme cela m’épargnera la peine d’aller jusqu’au Marché, je serai de retour plus tôt, & j’éviterai par ma diligence, les mauvais traitemens qui ne me manquent pas lorsque je tarde trop. Elle disoit ces mots d’une voix si touchante, qu’encore que le Chasseur ne la connût pas, il fût pénétré du triste état où elle se présentoit.

Je vous délivrerai de cette infortune, lui dit-il, & ne bornant pas mes bons offices à vous débarrasser simplement de votre fruit, non seulement je vais vous le payer, mais si vous voulez me rendre un service, je vous donnerai de quoi vous racheter. Il ne faut pour cela que m’apprendre si vous demeurez dans la maison où est Liron, & si vous en sçavez des nouvelles : dites-moi promptement, pourquoi elle ne vient plus