Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/22

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vendre de fruit. Il faut aussi que vous m’enseigniez le chemin qu’elle tient ordinairement, au moyen de cela, vous tout espérer de ma reconnoissance.

A quoi vous serviroit d’être instruit de ce que vous me demandez, reprit Liron, vous seriez mal reçu où elle est, & votre présence serviroit de prétexte aux rigueurs qu’on a pour elle : Ainsi, Seigneur, poursuivit la feinte Esclave, suivez mon conseil, & cessez de la chercher ; votre connoissance n’est pas assez ancienne pour que vous deviez faire difficulté d’y renoncer. Ah ! il n’est plus tems, s’écria le Chasseur, je ne l’ai que trop vûe pour mon repos : il faut que je la voye toujours ou que je meure.

Puisque vous daignez ainsi me confier vos sentimens, ajoûta Liron, souffrez, Seigneur, que je