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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/24

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inspiré pour elle, autant de respect que d’amour.

Vous attribuez peut-être, dit Liron, l’effet que son ajustement galant a produit sur votre esprit, à un amour, que votre cœur ne ressent pas ; mais si vous la voyiez vêtue différemment, vous vous désabuseriez, & vous seriez piqué de votre erreur.

Ces vaines parures, repartit le Chasseur, ne peuvent me faire prendre le change. Je suis accoutumé à voir, sans émotion, celles des Dames de la Cour. Je sçai bien mettre la différence qui convient entre les graces naturelles, & celles qui ne sont dûes qu’à l’artifice. Il n’y en a aucunes qui puissent entrer en comparaison avec la charmante Liron… Mais continua-t-il d’un air de bonté, en s’interrompant lui-même, je parle, & je ne fais