Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/86

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Cette incommodité fut poussée à un tel excès, qu’à la fin perdant patience, je ne m’appliquai qu’à trouver le moyen de me tirer de ce cruel esclavage, sans contrevenir à mon serment ; je n’en imaginai point de plus convenable, que de rendre le chemin de mon habitation si difficile & si dangereux, que qui ce soit ne fût assez hardi pour oser seulement le regarder : rien ne m’étoit plus facile, & mon pouvoir l’eut bien-tôt exécuté, ce qui me laisse à présent respirer en repos. Je ne refuse le service à personne, & je mouds le bled de ceux qui sont assez heureux pour parvenir jusqu’ici ; mais le nombre en est si petit, & il est si rare qu’on en puisse approcher, que j’ai toute la liberté que je souhaitois ; les peuples élémentaires m’ayant secondé de tout leur pou-