Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/31

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Elle prit la robe que le Meunier avoit donnée à Liron, y joignit une chamarure de pierreries qui en relevoient la beauté, & y assortissoient en perfection, jettant un éclat sans pareil. Comme elle en avoit une quantité prodigieuse, elle en mit sans ménagement de tous côtés, ne consultant sur cela que sa fantaisie.

Lorsqu’elle en eût tant attaché qu’il ne restoit plus de place, elle pensa à sa coëffure. Mais comme elle ne pouvait pas se coëffer toute seule, elle engagea sa mere à se lever aussi, & malgré la défiance qu’elle lui avoit donnée de sa probité, Pigriéche fut forcée de se servir d’elle pour lui aider.

Richarde lui rendit cet office avec joie, comptant que c’étoit le plus sûr moyen de s’approprier quelque bijou. En formant des cordons avec toutes les pierreries dont elle