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Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/16

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AVERTISSEMENT

tant qu’il est permis de se prononcer dans une matière si obscure, la vérité se trouve, croyons-nous, entre ces deux hypothèses extrêmes. De plagiat au sens propre du mot, d’imitation consciente et directe, il ne saurait en être question ici : par quelle voie, en effet, les œuvres de Boccace, de Rabelais, de Des Periers ou de La Fontaine seraient-elles arrivées à la connaissance de paysans totalement illettrés, vivant dans quelque coin perdu de la Russie ? Les ressemblances signalées plus haut s’expliquent mieux, suivant nous, d’après une théorie à laquelle les découvertes des Orientalistes contemporains ont donné un grand caractère de probabilité. Si les contes des diverses nations Européennes nous frappent par un certain air de famille, cela vient, selon toute apparence, de ce que ces récits ont été puisés pour la plupart à une source commune, savoir, les antiques traditions Hindoues apportées en Europe par la race Aryenne, lorsque celle-ci abandonna les plateaux de la haute Asie.

D’autre part, il est assez naturel que des peuples différents, arrivés au même stade de développement social, se rencontrent dans l’ex-