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CONTES SECRETS RUSSES

eu une côte à descendre, ils m’auraient φουτυ tout le long de la route ! »[1].



XXXII

L’ANNEAU ENCHANTÉ


Dans un village vivaient trois frères qui, ne s’entendant plus, se décidèrent à faire cesser l’indivision. Le bien ne fut point partagé également entre eux : le sort favorisa les deux aînés et n’accorda presque rien au plus jeune. Tous trois étaient célibataires. Se trouvant ensemble dans la rue, ils exprimèrent l’avis qu’il était temps pour eux de se marier. « Vous l’avez belle, » dit le troisième frère à ses aînés, « vous êtes riches et vous vous marierez

  1. Variante. — La dame envoie le laquais chercher une boîte chez elle, en lui défendant de l’ouvrir, mais en route il contrevient à cette défense, vaincu par la curiosité. À la vue du contenu de la boîte, il hoche la tête et dit : « Nou, nou, nou ! » (Eh bien ! eh bien ! eh bien !) Les deux υιτς lui entrent aussitôt dans le κυλ et le tourmentent longtemps ; par bonheur, il fait la rencontre d’un charretier qui crie à son cheval : « Tprrou ! » Ce mot mit tout de suite fin au supplice du laquais.