Aller au contenu

Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
CONTES SECRETS RUSSES

la femme ne fit que répéter : « Montre-le ! montre-le ! » Il passa l’anneau à son ongle : son υιτ grandit d’une coudée ; il le sortit de son pantalon en disant : « Regarde, femme ! » Elle commença à l’embrasser : « N’est-ce pas, mon petit homme, qu’il vaut mieux avoir un pareil trésor chez nous que de le laisser à des étrangers ? Dépêchons-nous de dîner, ensuite nous nous coucherons et nous en ferons l’essai ! » Elle couvrit aussitôt la table de plats et de bouteilles. Les deux époux dînèrent, puis se mirent au lit. Après que la femme eut éprouvé la vigueur du membre dont son mari était pourvu, elle ne fit, durant les trois jours suivants, que regarder sous ses jupons : il lui semblait toujours le sentir entre ses jambes ! Elle alla voir sa mère, et pendant ce temps le moujik fut se coucher sous un pommier du jardin. « Eh bien ! » demanda la marchande à sa fille, « vous avez dégagé le υιτ ? — Oui, » répondit la jeune femme, et elle entra à ce sujet dans de longs détails.

En l’écoutant, la marchande n’eut plus qu’une idée : trouver le moyen de s’absenter, pendant la visite de sa fille, et aller chez son gendre pour expérimenter à son tour ce prodigieux engin. Elle réussit à s’esquiver et courut secrètement à la demeure du paysan, qu’elle aperçut dormant dans le jardin ; il avait l’anneau passé à l’ongle et son υιτ se dressait haut d’une coudée. « Je vais me jucher sur son υιτ, » se dit à cette vue la belle-mère. C’est ce qu’elle fit aussitôt. Malheureusement pour