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Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/93

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CONTES SECRETS RUSSES

tu pètes, tu devras me donner trois cents roubles ! — Bien ! » répondit-elle. Ils se mirent au lit : la dame prit toutes les précautions possibles pour ne point péter pendant le coït : elle ordonna à sa femme de chambre d’aller chercher un gros oignon, de le lui fourrer dans le κυλ et de l’y maintenir à deux mains. Ces instructions furent exécutées de point en point, mais, au premier assaut que le tailleur livra à la dame, l’oignon fut violemment expulsé et alla frapper la femme de chambre avec une telle force qu’il la tua net ! La dame perdit les trois cents roubles. Le tailleur empocha cette somme et se mit en devoir de retourner chez lui.

Après avoir marché assez longtemps, il sentit le besoin de se reposer et se coucha dans un champ. Il passa l’anneau à son doigt et son υιτ devint long d’une verste. Pendant que le tailleur était ainsi couché, le sommeil le surprit, et, tandis qu’il dormait, survinrent sept loups affamés qui dévorèrent la plus grande partie de son υιτ. Il s’éveilla comme si de rien n’était, ôta l’anneau de son doigt, le mit dans sa poche et poursuivit son chemin.

Le soir venu, le tailleur entra chez un paysan pour y passer la nuit. Ce moujik était marié à une jeune femme qui aimait beaucoup les hommes bien membrés. Le voyageur alla se coucher dans la cour, et laissa son υιτ à découvert. L’ayant aperçu, la femme du paysan se sentit toute excitée : elle retroussa sa robe et s’accoupla au tailleur. « Très bien ! » se dit celui-ci ; puis il passa l’anneau à