Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 24, 1846.djvu/156

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ment les sauvages. L’instrument les lui fit voir de si près qu’elle en tressaillit.

— Ce daim a été tué ce matin par le meunier ; ils l’ont sans doute trouvé près de sa cabane. Nous devons être heureux, cependant, qu’on donne aux nôtres le temps de respirer. Mon père ne pourra jamais placer l’autre porte. Regardez, Robert, et dites-moi les progrès qu’il fait.

— Un côté vient justement d’être suspendu, et tout le monde en paraît joyeux. Persévérez, mon noble père, et vous serez bientôt en sûreté contre les attaques de l’ennemi. Quel calme et quelle fermeté ! Ah ! Maud, Hugh Willoughby devrait en ce moment être à la tête d’une brigade l’aidant à faire cesser ces maudites rébellions. S’il voulait seulement écouter sa raison et son devoir.

— Est-ce pour cela que vous êtes venu ici, Bob ? demanda la jeune fille en regardant fixement le major.

— Oui, Maud ; et je pense que vous, dont je connais les sentiments justes, vous m’encouragez à espérer.

— Maintenant, il est trop tard. Le mariage de Beulah avec Evert l’a raffermi dans ses opinions, et alors…

— Quoi, chère Maud, pourquoi cette hésitation ?

Maud rougit ; puis, après un sourire, elle continua :

— Nous devons parler avec respect d’un père et surtout d’un tel père ; mais vous semble-t-il probable, Bob, que les discussions qu’il a avec M. Woods puissent les confirmer tous deux dans leurs idées ?

Robert Willoughby allait faire une réponse affirmative, quand un mouvement l’en empêcha.


CHAPITRE XII.


Du haut de la montagne de Hodden les Écossais contemplent l’armée anglaise. Ils laissent dans les bois de Barmore leur poste du soir, et surveillant attentivement leurs ennemis, pendant qu’ils traversent le Till.
Scott


En ce moment, presque toutes les femmes de la colonie sortirent rapidement de la cour et se répandirent de tous côtés en