dispositions au scorbut qui pouvaient se manifester soit chez lui soit chez Bob. C’est avec cette sagacité que, malgré son jeune âge, Marc savait penser à l’avenir.
CHAPITRE VI.
Ils viennent du soleil saluer le retour,
Et goûter à longs traits les prémisses du jour.
Mais les moments sont chers ; leurs jardins les attendent.
Ils sont deux seulement pour les soins qu’ils demandent ;
À de si grands travaux, comment suffiront-ils ?
os deux marins ne manquaient pas d’instruments de travail.
Il est peu de bâtiments sur lesquels on eût trouvé une provision
d’outils de toute espèce, pareille à celle qui avait été réunie à
bord du Rancocus, ce qui provenait du long séjour qu’il devait
faire au milieu des îles où il était envoyé. Ainsi les haches et les
pioches ne manquaient pas, le capitaine Crutchely ayant prévu
la nécessité où il pourrait être d’établir une enceinte fortifiée
contre des peuplades sauvages. Marc gravit alors la rampe du
Cratère, la pioche sur l’épaule, et un long bout de cordage
d’enfléchure passé autour du cou. Tout en montant, il se servait
de la pioche pour former des marches, ce qui, dans cette
direction, rendit le chemin beaucoup plus facile. Une fois sur
le sommet, il trouva un quartier de roche qui faisait saillie, et
il descendit un bout de son cordage dans le cratère. Bob y attacha
le panier que Marc retira à lui et vida. En recommençant plusieurs fois la même manœuvre, ils transportèrent sur la hauteur
tout ce dont ils avaient besoin. Bob retourna alors à l’embarcation
pour rouler jusqu’au Cratère la petite tonne, remplie de
balayures, qui y avait été aussi déposée.
Pendant ce temps, Marc cherchait les endroits qui dans sa première visite lui avaient paru les moins rebelles à la culture. C’étaient généralement de petites cavités détachées, sur lesquelles la croûte ordinaire ne s’était pas encore fermée, ou du