notamment ce répertoire classique pour lequel nous avons aujourd’hui plus de déférence que de curiosité ? Les uns vous représentent comme un artiste austère, entièrement acquis aux œuvres les plus sévères du passé…
Il se peut…
Les autres font de vous un lettré, épris du modernisme le plus extravagant.
Vous verrez.
Dans l’un ou l’autre cas, je crains…
Achetez, monsieur, achetez un fauteuil d’orchestre, et jugez-nous, je vous prie, non pas sur ce qu’on dit de nous, mais sur ce que nous faisons.
Au moins me laisserez-vous vous avertir que si vous avez décidé de ne nous rien offrir d’attrayant, de mousseux, de parisien, vous pouvez vous attendre à jouer le plus souvent devant une salle vide.
Pour ce soir, monsieur, je crois bien qu’elle est pleine, et si vous n’avez pas retenu votre place, vous ferez bien de vous hâter. À vous revoir, monsieur.
Monsieur… (Il se retire.)
Ah, que le monde est plein d’impertinents ! Or sus, commençons. Figurez-vous donc premièrement que la scène est dans le palais du Duc.
Et comment diantre voulez-vous que nous nous la représentions devant ce rideau, au milieu de ces quatre pliants ?