Page:Coppée - Discours de réception, 1884.djvu/31

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Il rêve de fonder un droit contraire au nôtre,
D’affirmer hautement
Que le Peuple Français n’est plus le peuple apôtre
Que la liberté ment.

Aux armes, fiers Bretons, fils de libres ancêtres,
Qui, seuls dans l’univers,
N’avez jamais fléchi sous Rome et sous des maître
Jamais porté de fers !

Aux armes, Vendéens, dont la race héroïque
De paysans-soldats,
Quand l’Europe tremblait devant la République,
Seule ne tremblait pas !

Bretons et Vendéens, famille encor meurtrie
De nos injustes coups,
Vengez-vous, ô martyrs, en sauvant la patrie :
Les Bleus comptent sur vous.
. . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .
C’est à vous, paysans, d’achever l’œuvre sainte ;
Debout les vieux Gaulois !
Et fauchons l’étranger sous cette ferme enceinte
Du temple de nos lois.

Lutèce vous attend, l’Europe vous regarde,
O guerriers de l’Arvor !
Que Dieu, pour vous guider, suscite un puissant barde
Dont la harpe soit d’or ;

Qu’il réveille vos morts au fond de leurs cavernes,
Vos aïeux en courroux !
Je vous jette ce cri du pied des monts arvernes,
Moi, Celte comme vous !

Après les suprêmes défaites, la ville de Lyon choisit M. de Laprade comme un de ses représentants à l’Assemblée