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— Le premier était ainsi conçu (3e paragraphe) :

« Des incidents, qui au premier moment semblaient de nature à troubler les bons rapports de la France et de l’Angleterre, avaient ému vivement les deux pays et appelé toute l’attention de notre Gouvernement. Nous sommes satisfaits d’apprendre qu’un sentiment réciproque de bon vouloir et d’équité a maintenu entre les deux États cet heureux accord, qui importe à la fois à leur prospérité et au repos du monde. »

M. Léon de Malleville proposait la rédaction suivante :

« Nous sommes satisfaits d’apprendre que l’accord, si nécessaire au repos du monde, a été maintenu entre les deux États ; mais nous regrettons qu’en concédant une réparation qui n’était pas due, il n’ait pas été tenu un compte suffisant des règles de justice et de réciprocité que la France respectera toujours. »

Cet amendement, développé par son auteur, soutenu par MM. Odilon Barrot et Dufaure, fut combattu d’abord au nom de la commission de l’adresse par M. de Peyramont et ensuite par M. Guizot, ministre des affaires étrangères, qui s’exprima ainsi :

« Dans la question de Tahiti, je veux montrer que la réciprocité des ménagements, des égards, des concessions a été constante et complète depuis le commencement jusqu’à la fin, et que si l’on dressait le compte de ce qui s’est passé des deux parts entre les deux Gouvernements, nous n’aurions pas à nous plaindre. Dressons ce compte. — Je prends le premier acte de l’événement, la prise du protectorat de Tahiti par la France : nous avons accepté ce