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vernement, afin que tous les hommes connaissent ces lois ; elles seront aussi données à tous les juges, afin qu’ils se conforment dans leurs jugements à ce code nouveau. Gardez fidèlement et suivez avec soin ces présentes lois qui ont été établies pour le bien de ces terres. Observez aussi la parole de Dieu, ne produisez point le trouble et réglez vos actions de manière à concourir tous à la production du bien général. Voilà ma parole à vous tous, hommes de Tahiti, de Morea et de ces terres de la Société, en vous remettant ces lois. Soyez sauvés par le vrai Dieu. »

Enfin, ces trente lois étaient complétées par cinquante et un arrêtés du gouverneur, ayant force de lois. Les travaux législatifs de cette assemblée, commencés en mai 1845, étaient terminés le 31 juillet de la même année. Ils étaient à peine achevés, qu’on vit arriver à Papeete, à quelques jours de distance, deux vaisseaux amiraux, l’un français, la Virginie (amiral Hamelin), l’autre, le Collingwood, bâtiment anglais, portant le pavillon de l’amiral Seymour (août 1845). Ces deux amiraux étaient envoyés par leur Gouvernement respectif et conformément à l’entente survenue entre M. Guizot et lord Aberdeen, pour régler l’indemnité qu’on était convenu d’accorder à Pritchard. Cette question fut facilement résolue : les deux amiraux tombèrent vite d’accord sur le montant de la somme à allouer au missionnaire-consul anglais ; mais de grandes divergences d’idées se produisirent quand il fallut spécifier le nombre des îles sur lesquelles devait s’étendre le protectorat français ; tandis que l’amiral Hamelin réclamait le bénéfice de la protection française non seulement pour Tahiti et