treize hommes, en tout cent trente hommes partis de Caen avec Wimpffen pour Brécourt, ils s’enfuirent et se dispersèrent le 14.
« 7 juillet. — Grande revue au Cours-la-Reine, Marie de Corday y est ; elle part de Caen le 9, arrive à Paris le 11, tue Marat le 13, le jour même de l’arrivée à Paris de la nouvelle de la bataille et de la victoire qu’elle attendait de Brécourt.
« Le jour de la publication de la brochure où Marat surtout est menacé de la hache populaire.
« Le jour même, le 13 juillet, où Adam Lux publie son premier pamphlet, aussi daté de Paris le 13 juillet de l’an II de la République une et indivisible. C’est à l’avant-dernière page que l’on trouve la date : De Paris, le 13 juillet, l’an II de la République française une et indivisible.
« Tous ces faits s’enchaînent. — La grande revue de la garde nationale au Cours-la-Reine le dimanche 7 juillet, Marie de Corday y est, elle assiste à la sortie des rangs de ces dix-sept volontaires, un par membre de la Convention, réfugiés à Caen. Ce jour-là ils étaient aussi dix-sept ! je ne compte pas de Cussy, il était de Caen.
« Le 8, l’armée insurrectionnelle qui vient affranchir Paris du joug de la Montagne, part sous le commandement de Wimpffen pour Evreux, ils étaient cent trente.
« Le lendemain 9, Marie de Corday part à son tour pour Paris, avec un passeport du 21 avril 1793, pris par elle pour Argentan, ce qui, par parenthèse, prouve qu’on voyageait assez librement à cette époque.
« Dans tous ces faits, ne trouvez-vous pas une preuve géminée d’un complot ? Tout s’enchaîne., tout est prémédité, Marie de Corday connaissait la brochure ; en la lisant at-