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Page:Cormon Carré - Les Pêcheurs de perles 1923.djvu/22

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Dans un palais d’or et d’azur ;
Je l’entends rire,
Et je vois luire
Sous le cristal du gouffre obscur
Son regard pur !
LEILA.
Dieu ! sa voix se rapproche !… un doux charme m’attire !
Son regard brille au fond du temps obscur !…

(Nadir paraît sur la terrasse. — Il s’avance avec précaution et descend parmi les ruines.)


Scène III

NADIR, LEILA puis NOURABAD.
NADIR.
Leïla !
LEILA.
Leïla !Qui m’appelle ?
NADIR.
Leïla ! Qui m’appelle ?Leïla !
LEILA.
Dieu puissant !… le voilà !
NADIR.
Près d’elle, me voilà !

(Il s’élance vers Leïla.)

DUO.
LEILA.
Par cet étroit sentier qui borde un sombre abîme,
Comment es-tu venu ?
NADIR.
Un Dieu guidait mes pas, un tendre espoir m’anime,
Rien ne m’a retenu !
LEILA.
Que viens-tu faire ici !… Fuis ! la mort te menace !
La mort est sur tes pas !
NADIR.
Apaise ton effroi… Pardonne ! Fais-moi grâce !
Ne me repousse pas !