Cette page a été validée par deux contributeurs.
LEILA.
- J’ai juré ! j’ai promis !… Je ne dois pas t’entendre !
- Je ne dois pas te voir !
NADIR.
- Le jour est loin encor !… Nul ne peut nous surprendre !
- Souris à mon espoir !
LEILA.
- Non, non, séparons-nous !… il en est temps encore !
NADIR.
- Ah ! pourquoi repousser un ami qui t’implore ?
- Ton cœur n’a pas compris le mien !
- Au sein de la nuit parfumée,
- Quand j’écoutais, l’âme charmée,
- Les accents de ta voix aimée,
- Ton cœur n’a pas compris le mien !
LEILA.
- Ainsi que toi je me souvien !
- Au sein de la nuit parfumée,
- Mon âme alors libre, et charmée,
- À l’amour n’était pas fermée !
- Ainsi que toi je me souvien !
NADIR.
- J’avais juré d’éviter ta présence,
- Et de me taire, hélas ! à tout jamais ;
- Mais de l’amour, ô fatale puissance !…
- Pouvais-je fuir les beaux yeux que j’aimais ?
LEILA.
- Malgré la nuit, malgré ton long silence,
- Mon cœur joyeux avait lu dans ton cœur !
- Je t’attendais, j’espérais ta présence !
- Ta douce voix m’apportait le bonheur !
NADIR.
- Est-il vrai ?… que dis-tu ?… Doux aveux !… ô bonheur !
ENSEMBLE.
NADIR.
- Ton cœur avait compris le mien !
- Au sein de la nuit parfumée