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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/428

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CLITANDRE.
LYSARQUE.

445Mais où seroit son corps ?Au creux de quelque roche,
Où les traîtres, voyant notre troupe si proche,
N’auront pas eu loisir de mettre encor ceux-ci,
De qui le seul aspect rend le crime éclairci[1].

SECOND ARCHER, lui présentant les deux pièces rompues
de l’épée de Rosidor[2].

Monsieur, connoissez-vous ce fer et cette garde ?

LYSARQUE.

450Donne-moi, que je voie. Oui, plus je les regarde,
Plus j’ai par eux d’avis du déplorable sort
D’un maître qui n’a pu s’en dessaisir que mort.

SECOND ARCHER.

Monsieur, avec cela j’ai vu dans cette route
Des pas mêlés de sang distillé goutte à goutte[3].

LYSARQUE.

455Suivons-les au hasard. Vous autres, enlevez
Promptement ces deux corps que nous avons trouvés.

(Lysarque et cet archer[4] rentrent dans le bois, et le reste des archers
reportent à la cour les corps de Géronte et de Lycaste.)
  1. Var. De qui l’aspect nous rend tout le crime éclairci. (632-57)
  2. Var. Il revient de chercher d’un autre côté, et rapporte les deux pièces de l’épée rompue de Rosidor. (1632, en marge.) — Lui présentant les deux pièces de l’épée rompue de Rosidor. (1644-60) — Il lui présente les deux pièces de l’épée rompue de Rosidor. (1663, en marge.)
  3. Var. [Des pas mêlés de sang distillé goutte à goutte,]
    Dont les traces vont loin. lys. Suivons à tous hasards ;
    Vous autres, enlevez les corps de ces pendards. (1632-57)
  4. Var. Lysarque et ce premier archer rentrent, etc. (1632, en marge.)