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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/465

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ACTE IV, SCÈNE IV.

Scène IV.

FLORIDAN, PYMANTE, DORISE[1].
PYMANTE saisit Dorise qui le fuyoit[2].

1130Je le juge à ce bruit.Enfin, malgré ta fuite,
Je te retiens, barbare.

DORISE.

Je te retiens, barbare.Hélas !

PYMANTE.

Je te retiens, barbare.Hélas !Songe à mourir ;
Tout l’univers ici ne te peut secourir.

FLORIDAN.

L’égorger à ma vue ! ô l’indigne spectacle !
Sus, sus, à ce brigand opposons un obstacle.
Arrête, scélérat !

PYMANTE.

1135Arrête, scélérat !Téméraire, où vas-tu ?

FLORIDAN.

Sauver ce gentilhomme à tes pieds abattu.

DORISE.

Traître, n’avance pas ; c’est le Prince.

PYMANTE, tenant Dorise d’une main, et se battant de l’autre[3].

Traître, n’avance pas ; c’est le Prince.N’importe[4] ;
Il m’oblige à sa mort, m’ayant vu de la sorte.

FLORIDAN.

Est-ce là le respect que tu dois à mon rang ?

  1. Var. le prince, pymante, dorise, deux veneurs. (1632)
  2. Var. pymante, terrassant Dorise. (1632-60) — Il saisit Dorise qui le fuyait. (1663, en marge.)
  3. Var. pymante, tenant Dorise d’une main, et se bat de l’autre contre le Prince. (1632) — Il tient Dorise d’une main, et se bat de l’autre. (1663, en marge.)
  4. Var. C’est le Prince, tout beau ! pym. Prince ou non, ne m’importe. (1632-57)