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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/466

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CLITANDRE.
PYMANTE.

1140Je ne connois ici ni qualités ni sang :
Quelque respect ailleurs que ta naissance obtienne[1],
Pour assurer ma vie, il faut perdre la tienne.

DORISE.

S’il me demeure encor quelque peu de vigueur,
Si mon débile bras ne dédit point mon cœur,
J’arrêterai le tien.

PYMANTE.

1145J’arrêterai le tien.Que fais-tu, misérable ?

DORISE[2].

Je détourne le coup d’un forfait exécrable.

PYMANTE.

Avec ces vains efforts crois-tu m’en empêcher[3] ?

FLORIDAN.

Par une heureuse adresse il l’a fait trébucher.
Assassin, rends l’épée[4].


Scène V.

FLORIDAN, PYMANTE, DORISE, trois Veneurs, portant en leurs mains les vrais habits de Pymante, Lycaste et Dorise[5].
PREMIER VENEUR.

Assassin, rends l’épée——.Écoute, il est fort proche :

  1. Var. Quelque respect ailleurs que ton grade s’obtienne. (1632-57)
  2. Var. dorise, le faisant trébucher. (1644-60 et 64) — Elle fait trébucher Pymante. (1663, en marge.)
  3. En marge, dans l’édition de 1632 : Dorise, s’embarrassant dans ses jambes, le fait trébucher.
  4. En marge, dans l’édition de 1632 : Il saute sur Pymante, et deux veneurs paroissent, chargés des vrais habits de Pymante, Lycaste et Dorise. — Il n’y a pas de distinction de scène.
  5. Var. Ils portent en leurs mains les vrais habits, etc. (1663, en marge.)