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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/467

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ACTE IV, SCÈNE V.

1150C’est sa voix qui résonne au creux de cette roche,
Et c’est lui que tantôt nous avions entendu.

FLORIDAN désarme Pymante, et en donne l’épée à garder à Dorise[1].

Prends ce fer en ta main.

PYMANTE.

Prends ce fer en ta main.Ah cieux ! je suis perdu.

SECOND VENEUR.

Oui, je le vois. Seigneur, quelle aventure étrange[2],
Quel malheureux destin en cet état vous range ?

FLORIDAN.

1155Garrottez ce maraud ; les couples de vos chiens
Vous y pourront servir, faute d’autres liens.
Je veux qu’à mon retour une prompte justice
Lui fasse ressentir par l’éclat d’un supplice[3],
Sans armer contre lui que les lois de l’État,
1160Que m’attaquer n’est pas un léger attentat.
Sachez que s’il échappe il y va de vos têtes.

PREMIER VENEUR.

Si nous manquons, Seigneur, les voilà toutes prêtes[4].
Admirez cependant le foudre et ses efforts.
Qui dans cette forêt ont consumé trois corps[5] :
1165En voici les habits, qui sans aucun dommage
Semblent avoir bravé la fureur de l’orage.

FLORIDAN.

Tu montres à mes yeux de merveilleux effets[6].

  1. Var. le prince, à Dorise. (1632-60) — Il désarme Pymante, etc. (1663, en marge.)
  2. Var. Le voilà. Monseigneur, quelle aventure étrange.
    Et quel mauvais destin en cet état vous range ?
    le prince. Garrottez ce maraud ; faute d’autres liens,
    Employez-y plutôt les couples de vos chiens. (1632-57)
  3. Var. Lui fasse ressentir par un cruel supplice. (1632-57)
    Var. Lui fasse ressentir par un juste supplice. (1660)
  4. Var. En ce cas, Monseigneur, les voilà toutes prêtes. (1632-57)
  5. Var. Qui dans cette forêt ont consommé trois corps. (1632)
  6. Var. Tu me montres vraiment de merveilleux effets. (1632-57)