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ACTE IV, SCÈNE V.
Et c’est lui que tantôt nous avions entendu.
FLORIDAN désarme Pymante, et en donne l’épée à garder à Dorise[1].
Prends ce fer en ta main.
PYMANTE.
Ah cieux ! je suis perdu.
SECOND VENEUR.
Oui, je le vois. Seigneur, quelle aventure étrange[2],
Quel malheureux destin en cet état vous range ?
FLORIDAN.
Vous y pourront servir, faute d’autres liens.
Je veux qu’à mon retour une prompte justice
Lui fasse ressentir par l’éclat d’un supplice[3],
Sans armer contre lui que les lois de l’État,
Que m’attaquer n’est pas un léger attentat.
Sachez que s’il échappe il y va de vos têtes.
PREMIER VENEUR.
Si nous manquons, Seigneur, les voilà toutes prêtes[4].
Admirez cependant le foudre et ses efforts.
Qui dans cette forêt ont consumé trois corps[5] :
En voici les habits, qui sans aucun dommage
Semblent avoir bravé la fureur de l’orage.
FLORIDAN.
Tu montres à mes yeux de merveilleux effets[6].
- ↑ Var. le prince, à Dorise. (1632-60) — Il désarme Pymante, etc. (1663, en marge.)
- ↑ Var. Le voilà. Monseigneur, quelle aventure étrange.
Et quel mauvais destin en cet état vous range ?
le prince. Garrottez ce maraud ; faute d’autres liens,
Employez-y plutôt les couples de vos chiens. (1632-57) - ↑ Var. Lui fasse ressentir par un cruel supplice. (1632-57)
Var. Lui fasse ressentir par un juste supplice. (1660) - ↑ Var. En ce cas, Monseigneur, les voilà toutes prêtes. (1632-57)
- ↑ Var. Qui dans cette forêt ont consommé trois corps. (1632)
- ↑ Var. Tu me montres vraiment de merveilleux effets. (1632-57)