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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/530

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LA VEUVE.

Ma maîtresse m’attend pour faire des visites
95Où je lui promis hier de lui prêter la main.

ALCIDON.

Adieu donc, cher Philiste.

PHILISTE.

Adieu, jusqu’à demain.


Scène II.

ALCIDON, la Nourrice.
ALCIDON, seul[1].

Vit-on jamais amant de pareille imprudence
Faire avec son rival entière confidence[2] ?
Simple, apprends que ta sœur n’aura jamais de quoi
100Asservir sous ses lois des gens faits comme moi ;
Qu’Alcidon feint pour elle, et brûle pour Clarice.
Ton agente est à moi. N’est-il pas vrai. Nourrice ?

LA NOURRICE.

Tu le peux bien jurer.

ALCIDON.

Tu le peux bien jurer.Et notre ami rival[3] ?

LA NOURRICE.

Si jamais on m’en croit, son affaire ira mal.

ALCIDON.

Tu lui promets pourtant.

LA NOURRICE.

105Tu lui promets pourtant.C’est par où je l’amuse,
Jusqu’à ce que l’effet lui découvre ma ruse[4].

  1. Ce mot manque dans l’édition de 1634.
  2. Var. Avecque son rival traiter de confidence. (1634-57)
  3. Var. la nourr. La belle question ! Quoi ? alc. Que Philiste… la nourr. Eh bien ?
    alc. C’est en toi qu’il espère, la nourr. Oui, mais il ne tient rien.
    [alc. Tu lui promets pourtant.] (1634-57)
  4. Var. Tant que tes bons succès lui découvrent ma ruse. (1634-64)