A tant fait qu’à la fin vous tombez dans son piège.
Ce cavalier parfait, de qui je tiens le cœur,
A tant fait que du mien il s’est rendu vainqueur.
Il aime votre bien, et non votre personne.
Ce m’est trop d’heur encor, dans le peu que je vaux,
Qu’un peu de bien que j’ai supplée à mes défauts.
La mémoire d’Alcandre, et le rang qu’il vous laisse,
Voudroient un successeur de plus haute noblesse.
[1],
Philiste le devance en rares qualités ;
Il est né gentilhomme, et sa vertu répare
Tout ce dont la fortune envers lui fut avare :
Nous avons, elle et moi, trop de quoi l’agrandir[2].
Pour le considérer avec indifférence.
Sans prendre pour mérite une fausse apparence,
La raison feroit voir à vos yeux insensés
Que Philiste n’est pas tout ce que vous pensez.
Croyez-m’en plus que vous ; j’ai vieilli dans le monde[3],
J’ai de l’expérience, et c’est où je me fonde :