LIV
Stances.
Ces vers, probablement composés à la suite de quelque ballet ou mascarade, dont nous n’avons pu connaître ni la date ni le sujet, sont imprimés à la page 77 de la cinquième partie des Poésies choisies.
J’ai vu la peste en raccourci :
Et s’il faut en parler sans feindre,
Lorsque[1] la peste est faite ainsi,
Peste ! que la peste est à craindre !
De cœurs qui n’en sauroient guérir
Elle est partout accompagnée,
Et dût-on cent fois en mourir,
Mille voudroient l’avoir gagnée.
L’ardeur dont ils sont emportés,
En ce péril leur persuade
Qu’avoir la peste à ses côtés,
Ce n’est point être trop malade.
Aussi faut-il leur accorder
Qu’on auroit du bonheur de reste,
Pour peu qu’on se pût hasarder
Au beau milieu de cette peste.
La mort seroit douce à ce prix ;
- ↑ Puisque, mais à tort, dans l’édition de Lefèvre et dans quelques autres.