Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/159

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Que l’excès de mes biens, à force de présents,
Répare la vigueur qui manque à mes vieux ans ;
Qu’il ne lui peut échoir de meilleure aventure.

Célie.

Ne m’importunez point de votre tablature :
Sans vos instructions, je sais bien mon métier ;
Et je n’en laisserai pas un trait à quartier.

Géraste.

Je ne suis point ingrat quand on me rend office.
Peins-lui bien mon amour, offre bien mon service,
Dis bien que mes beaux jours ne sont pas si passés
Qu’il ne me reste encor…

Célie.

Qu’il ne me reste encor… Que vous m’étourdissez !
N’est-ce point assez dit que votre âme est éprise ?
Que vous allez mourir si vous n’avez Florise ?
Reposez-vous sur moi.

Géraste.

Reposez-vous sur moi. Que voilà froidement
Me promettre ton aide à finir mon tourment !