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Et si je présumois que mon trop de bonté
Pût jamais se résoudre à cette lâcheté,
Qu’un si honteux pardon pût suivre cette offense,
J’en préviendrois le coup, m’en ôtant la puissance.
Adieu : dans la colère où je suis aujourd’hui,
J’accepterois plutôt un barbare que lui.
Scène V.
PHYLIS, DORASTE.
PHYLIS[1].
Il faut donc se hâter qu’elle ne refroidisse.
(Elle frappe du pied à la porte de son logis et fait sortir son frère.)
Frère, quelque inconnu t’a fait un bon office[2] :
Il ne tiendra qu’à toi d’être un second Médor[3] ;
On a fait qu’Angélique…
DORASTE.
Eh bien ?
PHYLIS.
Hait Alidor.
DORASTE.
Elle hait Alidor ! Angélique !
PHYLIS.
Angélique.
DORASTE.
D’où lui vient cette humeur ? qui les a mis en pique ?
- ↑ Var. PHYLIS, frappant du pied à la porte de son logis, et faisant sortir Doraste. (1634-60) — Dans l’édition de 1637, on lit en marge : Elle frappe à sa porte, et Doraste sort. — Ce jeu de scène remplace, dans les éditions indiquées, celui qui, dans notre texte, suit le vers 485.
- ↑ Var. Frère, quelque inconnu t’a fait un bon service. (1637)
- ↑ Amant préféré d’Angélique, dans le Roland furieux de l’Arioste.